“   Étant nouvelle dans la lutte Ă©tudiante, j’ai souvent l’impression de ne pas ĂŞtre Ă  ma place. Pourtant il s’agit d’un mouvement collectif dans lequel chacun et chacune devrait pouvoir fair sa part sans se sentir jugĂ©-e ou intimidĂ©-e. C’est que la bureaucratie, l’organisation et les instances reliĂ©es au militantisme demandent de l’adaptation. La confiance en soi est souvent dure Ă  atteindre et les dynamiques de groupe Ă©tranges Ă  gĂ©rer. Je dirais que c’est en partie Ă  cause de “l’élitisme” crĂ©e par l’anciennetĂ© de certaines personnes. ”



“ De savoir si ma mère va me calisser dehors de chez moi, si je m’implique trop. Parce qu’elle est totalement contre et me menace de m’empêcher de vivre chez moi si je dépasse les bornes. Ça me stresse beaucoup car si ça arrive je vais me retrouver sans logis et sans aide financière. ”



“ ... je ne me sens plus à ma place au sein du mouvement étudiant. J’ai aussi l’impression de ne pas être aimé. Le fait que personne ne me parle. J’ai été méchant avec d’autres personnes et j’en suit les contre-coups. Mais à l’heure actuelle je me sens seul. Sinon j’ai de l’espoir envers l’avenir.
Le vide:
Le vide systémique
Le vide intériorisé
Le vide social
Le vide spécial
Spécialement vide. le vide
Particulièrement seul, le vide
Je suis le vide
Tu me regarde vide
Vide dans ton regard
Ton regard vide de vide
Car ton vide est plein
De ton jugement sur mon vide
Alors le bide vide
J’avale ce vide vide
Pour crier dans le vide
Substance!
”
Gardez en tęte avant de consulter ces ressources...  en savoir plus
Il y a plein d'approches différentes. Certaines approches ont tendance ŕ poser trop facilement des diagnostics pathologiques (par exemple, «dépression,» «troubles anxieux,» «troubles de comportement,» «troubles de personnalité») sans tenir compte du contexte dans lequel nous vivons et ses enjeux sociopolitiques. Il y a toutefois des ressources et des services ayant une approche plus soutenante de l’engagement social et politique, et qui étendent la notion de « soin de soi » ŕ la notion de « soin de sa communauté. »

Tout cela pour dire: il n'y a ni réponse ni approche adaptée ŕ tous les besoins, mais il n'y pas de tort ŕ connaître l'éventail de ressources et de services disponibles. Comme partout ailleurs, il est important de garder un esprit critique, de respecter notre vécu, et d’ętre conscient-e-s des dynamiques de pouvoir qui peuvent exister męme dans des relations de thérapie et dans la promotion de la santé (un possible exercice pratique : p. 44 de ce petit journal de The Icarus Project offre des possibles questions ŕ poser aux thérapeutes).

Ŕ cet égard, connaissez-vous des groupes de soutien mutuel en lien avec le désespoir vécu par les militant-e-s ? Ętes-vous intéressé-e-s ŕ participer dans un groupe de soutien en lien avec le désespoir vécu dans la militance ? S’il vous plaît, contactez-moi ŕ nhausfather@gmail.com.





“ Difficulté à gérer “l’opinion publique” au sein des membres de l’asso étudiante. Il est difficile d’avoir des revendications, d’essayer de transmettre de l’information de façon honnête(!) tout en gardant en tête l’importance d’une certaine “image publique”… cela donne lieu à des déchirements internes difficiles à vivre, qui entraînent de la tristesse, du STRESS, et de l’immobilisme, lorsque tout ce qu’on fait en tant qu’exécutante est “mal vu,” “mal perçu,” qu’on se sent “jugée” et étiquetée… L’estime de soi demeure, compte, mais un manque d’estime des autres est douloureux par moments, alors qu’on met tout son
! ”



“ Fatigue. Manque de soutien. ”



“ 10 novembre 2011: Fébrilité et insécurité lors d’altercations avec la police à l’université McGill. Devoir rassurer un ami en crise de panique. Entre-aide et solidarité envers d’autres étudiants, même inconnus. Toutes nos emotions amplifiées x 10. MÉCHANTE POLICE ”